Lille Piano(s) Festival : un festival nomade aux couleurs de Ravel et Fauré
Les 13, 14 et 15 juin 2025 le Lille Piano (s) Festival fêtera allègrement ses 21 ans d’existence avec une 22eme édition (eh oui !) aux couleurs de Maurice Ravel de Gabriel Fauré. Une belle occasion de célébrer le cent cinquantième anniversaire du premier, les 180 ans du second et leur immense apport au rayonnement et à la singularité de la musique Française.
40 concerts, 256 artistes
Du vendredi au dimanche soir, les mélomanes, fans de piano et autres claviers ou instrument harmonique (orgue, marimba, accordéon…) auront à choisir entre les 40 concerts programmés et la prestation des 256 artistes ( trois orchestres symphoniques) requis pour l’occasion.
Un vaste panorama musical dévoilé pour la presse et détaillé avec une volubilité passionnée par Fabio Sinacori, directeur de la programmation de l’Orchestre National de Lille
l’ONL qui, rappelons-le, est partie- prenante de cette belle aventure depuis le début avec et grâce à son son chef fondateur Jean Claude Casadesus initiateur du festival en 2004 lors de « Lille capitale Européenne de la culture » .
De Maurice Ravel, Bertrand Chamayou offrira une intégrale des œuvres pour piano en 2 concerts le dimanche après-midi dans le splendide auditorium du conservatoire cependant qu’au Casino Barrière le comédien Dominique Pinon et la pianiste Hélène Tysman marieront les mots du romancier Jean Echenoz ° aux notes du compositeur.

De Gabriel Fauré, les accents du célèbre Requiem s’élèveront sous voûtes de la Cathédrale notre dame de la treille avec les voix du chœur de Chambre Septentrion (Mathieu Romano, direction) de la soprano Adèle Bérard, du baryton Christophe Gautier.
Le concert d’ouverture du vendredi soir donnera à entendre le Concerto pour piano n°1 de Tchaïkovski interprété par le pianiste ouzbèque Behzod Abduraimov (avec Jean Claude Casadesus à la direction l’ONL) quant au concert de clôture on sait pour l’instant que le chef Karl-Heinz Steffens dirigera l’Antwerp Symphony Orchestra ; le nom du ou de la pianiste invité (e) sera celui du lauréat, premier prix du concours Reine Elisabeth 2025 (résultat le 11 juin) lequel aura le choix du concerto
Un vent de jeunesse…
Le Nouveau Siècle résidence ordinaire de l’ONL et point névralgique habituel du Festival étant en travaux pour une quinzaine de mois les festivaliers auront tout loisir (mais aussi la nécessité) de parcourir les chemins de traverse de la capitale de Flandres pour se rendre d’un lieu de concert à un autre ; de l’auditorium du conservatoire à la cathédrale, de l’atrium de la chambre de commerce au casino Barrière, de la maison natale Charles de Gaulle à la Gare Saint sauveur. Les lieux sont connus et pas trop éloignés les uns des autres, même s’il vous faudra parfois faire preuve d’un peu de vélocité en fonction des parcours et des horaires choisis. De quoi, en tous cas se maintenir en forme et le jeu en vaut la chandelle car il souffle un vent de jeunesse et de joyeuse diversité sur cette programmation 2025
…Et de diversité
Pour la diversité vous aurez l’embarras du choix, des Variations Goldberg de Bach interprétées par un duo de Marimbas (Marimba Synergy) aux Tableaux d’une exposition de Moussorgski revisités à l’accordéon par Bogdan Nesterenko ou à l’orgue par Ghislain Leroy en passant par la case Jazz bien fournie avec une ribambelle de trios ( ceux de Mark Priore, Lucas Sestak, Francesca Tandoi, Cili Marsal ou un pianoforte de haute volée, le tout en coproduction avec Tourcoing Jazz ou encore une ambiance électro disco des années 80 avec La boule (claviers et chant)
Côté jeunesse, vous pourrez faire plus ample connaissance avec les trois lauréats de concours internationaux 2024 : Concours Detmol-Brahms ( Martin Jaspard) ; les étoiles du piano ‘(Alexander Kashpurin) ; concours Orléans (Svetlana Andreeva)
L’orchestre de Picardie (direction Johanna Malangré) sera aussi de la fête ainsi qu’une pléiade de virtuoses du clavier bien connus des festivaliers.
L’ensemble des rendez vous est à retrouver sur lillepianosfestival.fr
Paul K’ros
Crédits photographiques : Marco Borggreve