Deux portraits sonores du château d’Eggenberg, par le collectif Art House 17

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Sounds of Eggenberg. Œuvres de Heinrich Schütz (1585-1672), Giovanni Valentini (c1582-1649), Bartolomäus Riedl (?-1688), Johann Jakob Froberger (1616-1667), Pierre Gaultier (1599-p1660), Stefano Landi (1587-1639), Heinrich Ignaz Franz Biber (1644-1704), Antonio Draghi (1634-1700), Philipp Jacob Rittler (c1637-1690), Johann Jacob Prinner (c1624-1694), Pietro Romulo Pignatta (1660-1714), Johann Joseph Vilsmayr (1663-1722), Joseph Haydn (1732-1809). Ensemble Ārt House 17. Sophie Daneman, soprano. Valdemar Villadsen, haute-contre. Markus Schäfer, ténor. Dominik Wörner, basse. Alfia Bakieva, Zohar Alon-Shner, violon. Barbara Konrad, Eva Lenger, Sofija Krsteska-Klebel, alto. Ala Yakusheuskaya, basse de violon. Georg Kroneis, viole, basse de violon, violone. Kurt Körner, Christian Simeth, trompette. Sofie Vanden Eynde, luth, théorbe. Michael Hell, clavecin, orgue. Octobre 2024. Livret en allemand, anglais. 75’18’’. Livre-disque Proud Peacock Records PPR01

Emblemata Sonantes. Klaus Lang (*1971) : Emblemata Sonantes. Emblemata Miniaturen. Ensemble Ārt House 17. Peyee Chen, soprano. Barbara Konrad, violon, viole d’amour. Georg Kroneis, viole de gambe. Michael Hell, clavecin, flûte à bec. Klaus Lang, orgue. Février 2025. Livret en allemand, anglais. 70’52’’. Livre-disque Proud Peacock Records PPR02

Les nominés aux International Classical Music Awards 2026

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Les International Classical Music Awards (ICMA) ont annoncé aujourd'hui les nominations pour les prix 2026, qui récompensent les meilleurs musiciens et enregistrements.

Parmi les nominés figurent de nombreux solistes, ensembles, chefs d'orchestre et orchestres de renom, ainsi que de nombreux jeunes musiciens, dont beaucoup sont nominés pour la première fois.
Pour les prix 2026, le jury a sélectionné au total 307 productions audio et vidéo publiées par 101 labels d'Europe, d'Asie et d'Amérique du Nord, soit 18 pays au total.

Pour être sélectionnée, une production doit être proposée par au moins deux membres du jury.

Les labels les plus nominés sont Alpha, Deutsche Grammophon, Harmonia Mundi, Naxos et Pentatone.

La liste des nominés par labels et par catégories :

https://view.publitas.com/papageno-ltd/icma-2026-nominations-by-labels

https://view.publitas.com/papageno-ltd/icma-2026-nominations-by-categories

Rose Naggar-Tremblay, Haendel en menu dégustation

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La contralto  Rose Naggar-Tremblay fait paraître un album consacré à Haendel (Arion). C’est un choix logique tant les partitions du compositeur accompagnent la carrière de la jeune artiste qui nous offre un véritable menu de roi au fil des airs, accompagnés par l'Orchestre de chambre de Toulouse.  Crescendo Magazine est heureux de s’entretenir avec cette musicienne, bien dans son temps et qui développe une carrière loin des catégories passant avec aisance du lyrique à la chanson.    

Pour votre premier album, vous avez choisi le répertoire des airs de Haendel ? Pourquoi ce compositeur ? 

Enregistrer un album solo, dans le climat financier mondial actuel, est un immense privilège. Je voulais m’assurer de proposer un répertoire qui me colle à la peau. Haendel est le compositeur que j’ai chanté le plus souvent sur scène. Il n’y a pas un seul de ses rôles pour contralto (ou contre-ténor) du registre de Senesino que je ne me sentirais pas apte à défendre en production. J’ai d’ailleurs accepté de changer de rôle à la dernière minute l’an dernier, passant de Cornelia à Cesare dans une production du Capitole de Toulouse sous la direction de Christophe Rousset, à peine une semaine avant le début des répétitions. J’ai pu relever ce défi parce que je savais que le rôle de Cesare serait idéal pour ma voix, et que le plus grand défi, pour moi, serait simplement de le mémoriser. 

Une fois le compositeur choisi, il vous a fallu déterminer les œuvres et le nombre de partitions de Haendel est colossal. Comment avez-vous choisi les airs ? 

Bien qu’il y ait encore plusieurs rôles que je rêvais d’interpréter au moment du choix de pièces (Orlando, Bertarido, Cesare pour n’en nommer que quelques-uns ), je me suis inspirée des apprentissages découlant de l’enregistrement de mon album de chansons. En effet, mon seul regret suite à celui-ci avait été de ne pas avoir prévu ma tournée de spectacles avant d’aller en studio. La scène est le meilleur laboratoire. La relation avec le public et les collègues transforme nos interprétations, les font passer du papier à la chair vibrante. J’ai donc choisi d'interpréter sur l’album uniquement des œuvres que j’avais déjà vécues sur scène. À l’exception des airs de Cornelia, que j’aurais dû faire une semaine après à Toulouse, et de Polinesso, clin d’œil à la gigantesque Ewa Podles qui nous a quittés l’année dernière. 

Dans le communiqué de presse qui accompagne la sortie du disque, vous déclarez “J’ai envie que l’on offre ce disque à ses amis, à l’heure de l’apéro, comme une délicatesse qui inspire la joie du partage.”. La musique ne peut-elle être que synonyme de bonheur et de joie ? 

Bien sûr que non,  l’album comprend bon nombre de moments mélancoliques ou suspendus, mais la tristesse est déjà tellement plus douce quand elle est partagée. Haendel était lui-même un gourmand notoire, c’est ce qui m’a donné l’idée d’évoquer la joie d’un festin de jour de fête sur la pochette. 

Vous êtes Canadienne et contralto colorature et naturellement, on pense aussitôt à votre compatriote Marie-Nicole Lemieux, bien connue ici en Belgique. Je crois savoir qu’elle est une figure particulièrement inspirante pour vous ? Quelles sont les autres chanteuses qui vous inspirent ? 

J’ai suivi la carrière de Marie-Nicole de loin depuis mon adolescence, mais j’ai eu le bonheur de travailler avec elle tout récemment alors que j’étais sa doublure pour une production de Carmen. Quel bonheur de pouvoir la côtoyer de plus près ! C’est un véritable feu roulant d’idées musicales et théâtrales, il faut arriver en pleine forme pour pouvoir la suivre. J’ai toujours été fascinée par le timbre unique et la bravoure d’ Ewa Podles et le raffinement de Nathalie Stutzmann. Je rêverais d’ailleurs de pouvoir chanter sous sa direction.

Robin Pharo, cap sur l'Angleterre 

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Robin Pharo est directeur de l'ensemble Près de votre oreille (Near your ear) avec qui il fait paraître un album intitulé “Lighten mine eies” (Harmonia Mundi). Ce nouvel enregistrement  marque une étape importante dans le parcours de l’ensemble « Près de votre oreille ». Depuis sa création en 2017, l’ensemble explore la musique de chambre ancienne, en particulier le répertoire anglais, de l’époque élisabéthaine aux débuts de la restauration de la monarchie anglaise. Avec ce nouvel opus, c’est le compositeur William Lawes qui est à l’honneur.  Robin Pharo répond aux questions de Crescendo Magazine pour nous présenter ce disque qui s’impose comme une référence. 

Pour votre premier album pour Harmonia Mundi, vous avez choisi de mettre à l’honneur William Lawes. Pourquoi ce choix ? 

C’est une décision qui s’est faite un peu par hasard… En écoutant un disque magnifique de l’ensemble Correspondances, Perpetual night, j’ai découvert une pièce sublime de William Lawes, qui ouvre aujourd’hui l’album Lighten mine eies. J’ai alors fait le lien avec un nom qui m’était familier. Pourtant, je n’avais jamais écouté à ce moment ses célèbres pages pour consort de violes de gambe et orgue, que j’ai depuis eu la chance de jouer avec l’ensemble Près de votre oreille. Je savais simplement qu’elles existaient parce que je suis violiste. J'ai alors cherché à en savoir plus sur William Lawes et notamment sur sa musique vocale. Je ne savais pas que je tomberais alors sur des dizaines de pièces jamais enregistrées, d’une beauté exceptionnelle.

Comment avez-vous sélectionné les œuvres présentées sur cet album ? 

Comme pour tous les programmes que je crée, je cherche instinctivement une forme de dramaturgie et d’éloquence, comme celle qu’on recherche lorsqu’on peint un tableau (je dessine très mal mais je me débrouille mieux avec la musique !). À la différence par exemple d’une pièce qu’on compose d’après un texte existant, lorsqu’on crée un programme de récital, il faut aussi trouver une idée à dépeindre. Celle-ci ne vient pas immédiatement. Je dirais qu’on ne lève réellement le voile sur un tel récital qu’une fois que celui-ci est terminé. C’est comme si on peignait à l’aveugle, avec pour seule boussole, le son, et qu’on parvenait enfin à une image à la fin du travail de sélection. En quelque sorte, l’histoire qu’on a dépeinte est alors le fruit du hasard, et aussi de contraintes très pragmatiques, la nécessité de présenter des formes variées, des moments rythmiques, tendres, etc… Et puis on cherche un début qui attire notre attention, un milieu qui nous permet d’exulter, et une fin qui nous transcende… Composer un programme est un exercice absolument fascinant mais il est aussi très exigeant. 

Comment l'art de Lawes s’intègre-t-il dans son temps, en particulier à la suite de Byrd et Gibbons ? 

Je dirais que l’art de Lawes est à la fois un chemin vers l’ailleurs et un aboutissement. Comme Byrd et Gibbons, ses prédécesseurs, William Lawes connaît à la perfection les secrets du contrepoint le plus subtil et le plus virtuose. C’est ainsi qu’il compose des fantaisies à 6 voix spectaculaires. William Lawes dévoile aussi dans ses œuvres contrapuntiques un réel désir de nouveauté. Il n’hésite pas à emprunter des ostinato marquant et de fausses relations violentes. Il est capable de se saisir de l’étrangeté comme personne à son époque. Pour le répertoire instrumental, nous lui devons des pièces exceptionnelles comme ses fantaisies Sunrise et Sunset, qui ressemblent à de petites symphonies bien plus tardives pour orchestre à cordes… Ses harp consorts et ses royal consorts sont aussi une illustration de son avant-gardisme qui l’amène à des associations d’instruments inédites. Comme son grand frère, Henry, il écrit aussi pour la voix et je dirais que sa musique vocale profane ressemble encore plus que celle de son aîné, à ce qu’on pourra découvrir chez des compositeurs plus tardifs comme John Blow. Elle a donc une importance probablement plus grande sur l’évolution de la musique vocale. Pour moi, William Lawes est donc un compositeur très important pour l’évolution globale de la musique classique britannique. Ses talents de musicien l’ont amené à composer beaucoup pour le théâtre et les spectacles de cours qu’on appelle mask. Cette notoriété acquise a rendu sa disparition encore plus tragique pour le monde culturel anglais, lors de la Grande Rébellion. 

Il cappello di paglia di Firenze : étourdissant Nino Rota pour lequel Michieletto déchaine son sac à malices

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C’est un superbe pari que vient de réaliser l’Opéra de Liège-Wallonie en révélant au public belge Il cappello di paglia di Firenze, la farce musicale de Nino Rota.

Un compositeur prolifique

Renommé pour ses musiques de film (plus de 170 !), ce dernier fut le compositeur-lige de Fellini. Mais cette intense activité en cache une autre non moins majeure comme compositeur classique avec pas moins de 4 symphonies, 9 concertos, beaucoup de musique de chambre et 11 opéras dont ce Cappello, écrit en 1946 mais créé seulement en 1954 à Palerme avec un grand succès qui couronne le compositeur de La Strada, le film de Fellini sorti la même année.

Rota ne se laissa jamais embrigadé dans les aventures de l’avant-garde d’après-guerre. Son écriture s’inscrit dans la foulée des grands classiques avec toutefois une dose d’ironie primesautière ou sentimentale qui fait tout le sel humaniste de sa production.  Il cappello di paglia di Firenze , inspiré du Chapeau de paille d’Italie de Labiche, en est une des plus étincelantes illustrations.

Une farce délirante

L’œuvre récupère avec éclat la course folle d’un marié, Fadinard, à la recherche d’un chapeau de paille dévoré par le cheval du prétendant. Or il se fait que le chapeau appartient à une femme mariée Anaïde, en galante compagnie avec un bel officier. Le mari étant un sombre jaloux, Fadinard se voit forcé de retrouver un couvre-chef du même type. Et le voilà parti, trainant derrière sa noce, faire le tour des modistes jusqu’à ce qu’une dernière le prévienne qu’elle a vendu l’unique exemplaire restant à la Baronne de Champigny. Il la visite donc au milieu d’un gala, suivi de la noce qui dévore ce qu’elle croit être le repas de noces au « Veau qui tête ». La baronne avoue avoir offert le chapeau à sa filleule, Madame Maupertuis. Fadinard se précipite chez cette dernière et y découvre son mari qui n’est autre que l’époux d’Anaïde. Furieux, ce dernier charge son revolver et Fadinard ne doit son salut qu’à une fuite qui le ramène devant chez lui, bientôt rejoint par la noce où le beau-père Nonancourt exige que l’on rende les cadeaux. C’est alors que l’on constate que l’oncle Vézinet, qui, sourd, ne comprend rien de qui se passe avait amené comme présent un…chapeau de paille de Florence. Le temps de le dénicher et de le rendre à Anaïde et celle-ci peut l’afficher devant son mari. Après mille péripéties, tout s’arrange donc dans un consensus retrouvé.

Un tel récit exige un rythme un peu fou où l’orchestre, plein d’allusions et de citations d’autres compositeurs, toujours traitées avec une rare malice, est le véritable moteur de l’histoire. Les chanteurs, eux, sont traités avec une juste caractérisation de leurs joies, colères ou fantasmes. L’opéra repose donc pleinement sur une complicité amusée entre le plateau et la fosse.

Soirée magistrale avec Simon Rattle et le BRSO à Luxembourg 

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Ce lundi 17 novembre se tient le concert de l’Orchestre symphonique de la Radiodiffusion bavaroise (BRSO) à la Philharmonie de Luxembourg. La phalange bavaroise, actuellement en tournée européenne, est placée sous la direction de Simon Rattle, son directeur musical depuis la saison 2023/2024. Deux œuvres figurent au programme de la soirée : Taras Bulba de Leoš Janáček et la Symphonie n° 7 en mi mineur, WAB 107, d’Anton Bruckner. Il s’agit d’une association audacieuse proposée par Rattle, qui perçoit chez les deux compositeurs une nature extatique et profondément aimante, donnant naissance à une véritable conversation entre ces deux œuvres.

Le concert débute avec Taras Bulba de Janáček, rhapsodie pour orchestre composée entre 1915 et 1918 et inspirée de la nouvelle éponyme de Nikolaï Gogol. L’œuvre, en trois mouvements, retrace des épisodes tragiques de la vie du cosaque Taras Bulba et de ses deux fils. On y retrouve la force expressive caractéristique du compositeur, que le BRSO restitue avec une intensité remarquable. L’orchestre navigue avec aisance entre les épisodes narratifs, passant d’élans héroïques à des moments plus délicats ou empreints de mysticisme. Mention spéciale pour le solo de cor anglais ouvrant le premier mouvement, les interventions d’une grande justesse du premier violon solo tout au long de la pièce, ainsi que le malicieux solo de clarinette mib, brillamment exécuté. Porté par le langage orchestral incisif de Janáček, Rattle met en valeur des contrastes marqués qui renforcent la tension dramatique et culminent dans les élans grandioses du finale.

Esa-Pekka Salonen et Yuja Wang, récits d’osmoses

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C’est un programme en trois parties, mais avec cinq œuvres, que nous proposait l’Orchestre de Paris et son futur directeur musical (qui prendra ses fonctions en 2027) Esa-Pekka Salonen. Et comme il est également compositeur, le concert commençait (ou presque...) par l’une de ses œuvres.

En effet, cette œuvre, c’est Fog, dans sa version orchestrale. Elle a été composée en 2019, dans des circonstances très particulières. Le compositeur était alors directeur musical de l’Orchestre Philharmonique de Los Angeles (LA Phil), dont la future salle de concert, le Walt Disney Concert Hall, était en construction. Une nuit d’insomnie, l’architecte, le célèbre Frank Gehry, appela le chef d'orchestre pour lui demander de le rejoindre sur le chantier. Ils convièrent également le violon-solo du LA Phil, Martin Chalifour, qui joua, à l’emplacement qui allait être la scène, le Prélude de la Troisième Partita pour violon seul de Bach. Main dans la main, émus aux larmes, Gehry et Salonen constatèrent qu’avant-même l’achèvement du bâtiment l’acoustique était déjà excellente. D’où cette idée d’une pièce, inspirée par le Prélude de Bach (et possiblement précédée par lui, joué depuis un autre endroit que la scène), en hommage à l’architecte (dont c’était par ailleurs le 90e anniversaire).

La violoniste Anna Urpina place douze compositrices sous le signe des Muses

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Le Chant des Muses. Œuvres d’Isabella Leonarda (1620-1704), Francesca Caccini (1587-c.1641), Mademoiselle Duval (c.1718-c. 1775), Gracia Baptista (16e siècle), Zulema de la Cruz Castillejo (°1958), Elisabeth Jacquet de La Guerre (1665-1729), Maddalena Casulana (c.1554-c.1590), Helena Cánovas Parés (°1994), Anne Madeleine Guédon de Presles (c.1700-c.1754), Mademoiselle Buttier (18e siècle), Marietta Morosina Priuli (17e siècle) et Lady Mary Dering (1629-1704). Anna Urpina, violon baroque et moderne ; María Hinojosa, soprano ; Daniel Oyarzabal, clavecin et piano ; Nicola Brovelli, violoncelle baroque et moderne ; Nacho Laguna, théorbe et guitare baroque. 2024. Notice en anglais et en espagnol. 66’ 20’’. Eudora EUD-SACD-2502.

Un chantre inattendu : le trombone dans le répertoire baroque italien

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Scorrete Lagrime Mie. Œuvres de Barbara Strozzi (1619-1677), Francesca Caccini (1587-p1641), Lodovico Grossi da Viadana (c1560-1627), Giovanni Battista Bovicelli (c1550-1627), Bartolomeo Barbarino (fl1584-1624), Sigismondo d’India (c1582-1629), Heinrich Scheideman attr. (c1595-1663), Giovanni Bassano (c1560-1617), Girolamo Frescobaldi (1583-1643), Maximilien Brisson. Maximilien Brisson, trombone. Christophe Gauthier, clavecin, orgue. Luc Beauséjour, orgue. Janvier 2023. Livret en français, anglais. 59’07’’. Passacaille PAS 1153

Anniversaire Ravel à Bruxelles avec Alain Altinoglu 

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La Monnaie célèbre Ravel, ses 150 ans et la création centenaire de L’Enfant et les sortilèges, avec un concert sous la baguette de son directeur musical Alain Altinoglu, au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, le jeudi 20 octobre. 

Le public bruxellois pourra entendre la première mondiale de l’air de ténor  “Scène I – Air de Manassès” de la cantate Sémiramis (Pierre Derhet, ténor). “L'Air de Manassès" sera précédé du “Prélude et danse” de Sémiramis donné pour la première fois en Belgique. 

Le manuscrit de cette œuvre de jeunesse est conservé à la Bibliothèque nationale de France, qui en avait fait l’acquisition en 2000. L’identification de cette partition a été possible par la mention dans le journal du pianiste Ricardo Viñes dont on célèbre aussi, en 2025, les 150 ans de la naissance.

La première édition, par la RAVEL EDITION, du "Prélude et danse" de Sémiramis est le fruit d'une commande d’une New York Philharmonic et “Scène I – Air de Manassès” est une co-commande de La Monnaie de Bruxelles et de la Philharmonie de Paris.  

En seconde partie, célébrant le centenaire du second opéra de Ravel, Alain Altinoglu dirigera l’édition révisée 2025 RAVEL EDITION de L’Enfant et les sortilèges dont il a donné la première mondiale à Francfort, en septembre dernier avec le Hr-Sinfonieorchester. Ce concert marque par ailleurs, le dixième anniversaire de la MM Academy et les MM Soloists et MM Laureates seront à l'affiche des nombreux rôles de l’opéra de Maurice Ravel sur un livret de l'auteure Colette.