Composé et créé en 1739 pour l’Académie Royale de Musique, le deuxième opéra-ballet de Rameau, Les Fêtes d’Hébé ou Les Talents Lyriques rencontra immédiatement un vif succès. En un prologue et trois entrées c’est à dire autant de fêtes consacrées successivement à La Poésie, la Musique et la Danse, Hébé, déesse de la jeunesse rétablit le lien entre les dieux et les mortels. Si la forme de l’opéra-ballet est née avec le Triomphe de l’Amour de Lully en 1681, c’est son fervent admirateur, Jean-Philippe Rameau, qui la conduira à sa perfection.
William Christie a choisi ce sommet de l’art baroque pour célébrer son quatre-vingtième anniversaire Salle Favart et la réussite provocatrice de Platée, il y a une dizaine d’années, l’a incité à solliciter à nouveau Robert Carsenpour la mise en scène.
L’Olympe est ainsi transporté au Palais de l’Elysée. Au cours d’une réception, la soubrette Hébé renverse un verre de vin sur la robe de Brigitte Macron. Aussitôt renvoyée, elle se réfugie sur les bords de Seine. Elle s’installe alors sous les palmiers de Paris-Plage, accompagnée des invités et journalistes en maillots de bains et chemises hawaïennes (« la Poésie »). La deuxième entrée fait apparaître le stade olympique de football sur écran géant avec arrière-plan de bouquinistes (« La Musique »). Enfin, aux pieds de la Tour Eiffel, tous les protagonistes s’encanaillent autour d’une gargote taguée, envahie de Bikers sous la direction de Mercure-DJ (« La Danse », concert pastoral).
Il Concerto segreto. Luzzasco Luzzaschi c1545-1607) : T’amo mia vita ; O dolcezze amarissime d’Amore ; Stral pugente d’Amore ; Auro soave ; Deh vieni ormai cor mio ; Troppo ben puo ; Cor mio deh non languire ; Ch’io non t’ami cor mio ; Non sa che sia dolore ; O Primavera ; Io mi son giovinetta ; Occhi del pianto mio. Claudio Monteverdi (1567-1643) : Come dolce hoggi l’auretta. Francesca Caccini (1587-1641) : Le tre sirene ; Le tre damigelle ; Coro delle piante incantate. Luca Marenzio (1553-1599) : Belle ne fe’ natura. La Néréide. Camille Allérat, Julie Roset, Ana Vieira Leite, soprano. Yoann Moulin, clavecin. Manon Papasergio, basse de viole, harpe triple. Gabriel Rignol, archiluth. Livret en anglais, français (paroles en italien, traduction en anglais et français). Août 2022. TT 59’09. Ricercar RIC 455
Le Messie de Haendel est un phénomène généralisé de la fin d’année dans les pays anglo-saxons. La mode gagne la France où fleurissent de plus en plus de concerts donnés par de grands ensembles de renom, mais aussi par des amateurs. Ainsi, c’est avec une participation du public, en bis, que Arts Florissants présentent le chef-d’œuvre de Haendel.
Le Messie a été donné par Les Arts Florissants sous la direction de Paul Agnew, dans le cadre des événements d’« Un hiver à Fontevraud », en particulier de « Noël en musique à Fontévraud » , deux cycles intégrés dans la programmation annuelle du Centre Culturel de Rencontre.
Dernière demeure d’Aliénor d’Aquitaine et de son fils Richard Cœur de Lion, l’Abbaye royale de Fontevraud s’enorgueillit d'être le plus vaste ensemble monastique d’Europe. En partenariat avec la Fondation Les Arts Florissants, un autre grand Centre Culturel de Rencontre du Pays de la Loire, l’Abbaye offre trois des cinq concerts de la série de Noël par l’ensemble fondé par William Christie. Ainsi, après les programmes « Musique pour Noël de Bach, Telemann et Buxtehude » et « Musique de Noël a capella », Le Messie séduit le spectateur dans une interprétation à la fois intense et légère, qui fait ressortir des timbres fort variés des chanteurs solistes.
Joseph-Hector Fiocco (1703-1741) : Lamentationes Hebdomadæ Sanctæ. Ensemble Bonne Corde. Anna Quintans, Ana Vieira Leite, soprano. Hugo Oliveira, baryton. Diana Vinagre, violoncelle, direction. Rebecca Rosen, violoncelle. Marta Vicente, contrebasse. Fernando Miguel Jalôto, orgue. Livret en anglais, allemand, français ; paroles en latin traduites en anglais. Novembre 2021. TT 61’23 + 67’29. Ramée RAM 2105
Christoph Graupner (1683-1760), airs et duos pour le temps de Pâques : Der Herr ist auferstanden ; Zion lacht in reiner Freude ; Sollt ich Kreuz und Leiden scheuen ? ; Mein Freudenlicht hat sich verborgen ; Was, Pilgrim, trauerst du ; Christi Leiden ; Bittet, so werdet ihr nehmen ; Eile, Seele, in die Höhe ; Mein Jesus reicht mir schon die Hände ; Gottlob, der Himmel steht mir offen ; Ach, reines Licht ; Babel, lass den tollen Eifer [extraits de cantates GWV 1128, 1129, 1133-1137]. Ouverture en ut mineur, GWV 413. DoubleConcerto en sol mineur, GWV 335. Franz Vitzthum, contre-ténor. Georg Poplutz, ténor. Main-Barockorchester. Martin Jopp, violon et direction. Jörn-Sebastian Kuhlmann, Adam Lord, Katerina Ozaki, Alexandra Wiedner-Lorenz, Marie Verweyen, violon. Friederike Kremers, Ursula Plagge-Zimmermann, alto. Katie Stephens, violoncelle. Christian Zincke, violone. Henrike Seitz, clavecin et orgue. Livret en anglais, français, allemand ; paroles en allemand traduites en anglais. Février 2021. TT 77’02. Accent ACC 24382