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Bruno Monsaingeon à propos d’Hephzibah Menuhin

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Alors que le coffret que Warner a consacré à Hephzibah Menuhin est un événement éditorial et artistique majeur de ce début d'année 2021, Crescendo Magazine a eu l’opportunité d’échanger avec Bruno Monsaingeon. Réalisateur multi-primé pour ses films sur la musique, Bruno Monsaingeon était un ami de la grande musicienne. Il est également la cheville ouvrière de ce coffret.    

Vous avez bien connu Hephzibah Menuhin. Comment l'avez-vous rencontrée ?  Que retenez-vous de sa personnalité ? 

Je ne sais même plus quand je l’ai rencontrée pour la première fois. Il me semble l’avoir toujours connue. C’est la personnalité féminine la plus rayonnante, la plus généreuse qu’il m’ait été donné de fréquenter.  

Comment pouvez-vous définir son jeu ? 

Un jeu d’une solidité à toute épreuve, parfaitement naturel et spontané, alors qu’il est évidemment prodigieusement étayé intellectuellement. 

A titre d’exemple: j’ai récemment effectué le montage de la  Sonate n°2 de Schumann datant de 1959, donc plus de 60 ans après son enregistrement ; un enregistrement qui non  seulement n’avait pas été publié, mais même pas monté. Il y avait là de nombreuses prises et reprises, en tout une bonne dizaine d’heures de matériau brut. 

A leur écoute attentive, je n’ai pas détecté une seule fausse note, ni même une note approximative,de la part de Hephzibah. Seul Glenn Gould (avec lequel j’ai eu le bonheur de travailler pendant dix ans) était capable de pareil exploit.

En l’entendant jouer avec la perfection naturelle qui était la sienne, et sans la moindre exagération, on avait le sentiment qu’elle était émerveillée et nous murmurait en toute humilité: “Ecoutez la beauté éternelle de cette musique, ouvrez vos oreilles et votre coeur, c’est cette beauté que je veux partager avec vous. Laissez-moi vous la confier”. 

Hephzibah Menuhin, une musicienne incomparable et une femme admirable

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Hephzibah Menuhin : Homage. Wolfgang Amadeus Mozart (1956-1791) : Sonates pour violon et piano K. 376 et 526 ; Concertos pour piano n°10 (avec Jeremy Menuhin et l’Orchestre de Provence Côte d’Azur dirigé par Philippe Bender), 12 (avec l’Orchestre de Chambre de Moscou dirigé par Rudolf Barchaï), 14 et 19 ; Sonate pour deux pianos K. 448 (avec Louis Kentner) ; Jean-Sébastien Bach (1685-1750) : Sonate pour violon et clavier BWV 1016 ; Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Sonates pour violon et piano Nᵒˢ̊ 3 et 7 ; Sonate pour piano No 31 ; Johannes Brahms (1833-1897) : Liebeslieder-Walzer, Op. 52 (avec April Cantelo, Janet Baker, Richard Lewis, Donald Bell et Louis Kentner) ; Sonate pour violon et piano N° 1 ; les deux Sonates pour clarinette et piano (avec George Pieterson) ; Concerto pour piano N° 1 (avec le Victoria Symphony Orchestra dirigé par Fernando Previtali) ; Robert Schumann (1810-1856) : Sonate pour violon et piano N° 2 ; Franz Schubert (1797-1828) : Rondeau brillant ; Quintette « La truite » (avec les membres du Quatuor Amadeus et James Edward Merret) ; Camille Saint-Saëns (1835-1921) : Le Carnaval des Animaux (avec Abbey Simon, Raymond Clark et le Philharmonia Orchestra dirigé par Efrem Kurtz) ; Béla Bartók (1881-1945) : Sonate pour violon et piano N° 1 ; Claude Debussy : Sonate pour violon et piano ; George Enesco (1881-1955) : Sonate pour violon et piano N° 3 ; Félix Mendelssohn (1809-1847) : Concerto pour piano, violon et cordes ; Juan José Castro (1895-1968) : Concerto pour piano (avec le Victoria Symphony Orchestra dirigé par Juan José Castro). Yehudi Menuhin, violon ; Orchestre du Festival Menuhin dirigé par Yehudi Menuhin. 1933 à 1980. 10h15’43’’. Livret en français, en anglais et en allemand. 9 CD Warner 0190295270315 (+ 2 DVD, env. 5 heures)