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Het Collectief, transfigurations viennoises

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Nos compatriotes de l'excellent ensemble Het Collectief font paraître chez Alpha un nouvel album intitulé Transfigurations. Cette parution propose des transcriptions pour 5 musiciens d'œuvres d’Arnold Schönberg et Alban Berg. A cette occasion, Thomas Dieltjens, le pianiste de l’ensemble Het Collectief répond aux questions de Crescendo-Magazine.  

Votre nouvel album se nomme “Transfigurations”, pourquoi ce titre ? 

Le titre a deux sens ! D'une part, il fait référence à l'une des œuvres de cet album : La Nuit Transfigurée. D'autre part, le titre insinue que toutes les œuvres du disque sont jouées dans une version arrangée. Elles ont en quelque sorte subi une transformation, une transcription, une transfiguration. Le titre peut être lu en français et en anglais, ce qui le rend très adapté à un large public.

L’album propose des transcriptions d'œuvres de Schönberg, Webern et Berg. Pourquoi avoir choisi des transcriptions ? 

Het Collectief est avant tout un groupe de musique de chambre. Lorsque nous avons fondé le groupe en 1998, notre premier souhait était de jouer la  Symphonie de chambre n°1, opus 9 de Schönberg dans la version de Webern. Le groupe aime l'énergie du dialogue et de la confrontation directe dans ces petits effectifs non dirigés. Avant tout, nous avons dû constater la très haute qualité de la transcription. De plus, les différentes couleurs instrumentales et la petite échelle font ressortir certains aspects des compositions plus fortement que dans les versions originales. En conséquence, ces versions ont acquis de plus en plus de poids dans le répertoire. 

Transfigurations et transcriptions avec Het Collectief 

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Transfigurations. Arnold Schönberg (1874-1951) : Verklärte Nacht, Opus.4 (transcription d’Eduard Steuermann) ; Kammersymphonie, Op.9 (transcription d’Anton Webern) ; Alban Berg (1885-1935) : Sonate pour piano en si mineur, Op.1 ( transcription de Tim Mulleman) ; Adagio du Kammerkonzert. Het Collectief.  Livret en français, anglais et néerlandais. 72’43’’. Alpha 867.  

Toon Fret, flûtiste sans frontières

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Professeur au Conservatoire Royal de Liège et membre fondateur des ensembles Het Collectief et Oxalys, Toon Fret est un musicien qui aime sortir des sentiers battus. À l’occasion de la parution de son nouveau disque “Origins” chez Fuga Libera, son troisième avec la pianiste Veronika Iltchenko, il répond aux questions de Crescendo-Magazine  

Votre nouveau disque se nomme “Origins”. Pouvez-vous nous en expliquer le concept ?

Il s’agissait de retrouver un ADN plus “naturel”, une sorte de goût du terroir en musique  après deux précédents albums centrés sur la musique de la “Belle époque” avec des partitions plus orientées vers le salon que vers la nature. Dans cet album nous mêlons différents types de musiques plutôt purement folkloriques comme avec Bartók ou Amirov à des oeuvres plus “savantes” comme la Sonate pour flûte et piano d’Erwin Schulhoff. Cette dernière reprend des techniques de collage des années folles à Berlin mais elle est inspirée de différentes chansons populaires que le compositeur avait entendues pendant son enfance à Prague. C’est une partition que je voulais absolument faire découvrir.