Après nous avoir programmé les plus beaux opéras du répertoire italien et français, Cecilia Bartoli lance le défi pour sa troisième saison en tant que directrice de l'Opéra de Monte-Carlo de présenter des chefs d'œuvres de Richard Wagner. L'Or du Rhin en version intégrale à l'opéra et le deuxième acte de Tristan et Isolde en version concertante à l'Auditorium.
L'Or du Rhin constitue le prologue des trois festivals scéniques de Wagner qui composent la Tétralogie. Cette nouvelle production est époustouflante.
Le metteur en scène David Livermore qui avait livré en 2023 une production de Don Carlo de Verdi spectaculaire, se surpasse encore.
On est entraîné dans un tourbillon visuel. Grâce à la technologie moderne et les projections en 3D on assiste à un spectacle total durant 2h30 sans entracte. Les chanteurs sont les meilleurs interprètes wagnériens du moment et le public est cloué sur sa chaise. Pas un moment de répit. C'est un flot de notes continu.
Un bel enfant, dont l'image est projetée sur un grand écran, nous invite à assister à un premier jeu. Il fabrique un avion en papier qu'il lance en direction de la salle.
Grâce à la vidéographie cet avion en papier se transforme en avion de guerre, qui traverse les brumes et finit par s'écraser dans les profondeurs du Rhin. On retrouve l'avion partiellement détruit sur scène. Grâce aux jeux de lumières, on pénètre un monde magique où tout se rejoint.