Mots-clé : Michael Spyres

Incarnée par Joyce DiDonato, la Didon de Purcell palpite d’une vie intense

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Henry Purcell (1659-1695) : Didon et Énée, opéra en un prologue et trois actes. Joyce DiDonato (Didon), Michael Spyres (Énée), Fatma Saïd (Belinda), Carlotta Colombo (Confidente), Hugh Cutting (Esprit), Beth Taylor (Magicienne), Laurence Kilsby (Marin), Alena Dantcheva (Première sorcière), Anna Piroli (Seconde sorcière) ; Il Pomo d’Oro Choir ; Il Pomo d’Oro, direction Maxim Emelyanychev.  2024. Notice en anglais, en français et en allemand. Textes anglais insérés, avec traductions française et allemande. 52’ 43’’. Erato 5021732284884.

Les Contes d’Hoffmann à l’Opéra Comique avec Michael Spyres

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Le testament musical d’Offenbach est resté inachevé ce qui autorise à peu près tous les remaniements possibles. Lotte de Beer, d’origine néerlandaise, directrice de la Volksoper de Vienne  a effectué l’essentiel de sa brillante carrière en pays germaniques et scandinaves. Son approche des Contes d’Hoffmann n’emprunte pourtant rien à la fantaisie romantique allemande. Maîtresse femme, la metteure en scène prend en main la rééducation morale et sexuelle du malheureux Hoffmann. Elle transforme la Muse-Nicklausse en thérapeute chargée de remettre le héros dans le droit chemin c'est-à-dire de briser son narcissisme masculin. Jouet fantoche, hésitant et crédule la figure d’Hoffmann est par conséquent extirpée bon gré mal gré de ces brumes indécises qui participent de son mystère. Il est poussé  tout aussi énergiquement à renoncer à cet onirisme qui incita Freud à se pencher sur son cas. L’incertitude se dissipe alors au profit d’une démonstration implacable et d’une construction très structurée. L’ajout de longs dialogues ordonne clairement le récit, ce qui le rend presque rationnel.

Tout est réglé au cordeau et regorge de trouvailles à l’image du dédoublement du poète qui perd son reflet. Le jeu de la poupée géante Coppelia qui devient minuscule et les changements d’échelle du mobilier injectent une dose d’absurde qui évoquent Lewis Carroll. La boîte-taverne au papier peint d’hôtel de gare qui sert de décor se prête à de  multiples métamorphoses comme à des jeux d’acteurs parfaitement réglés ; dispositif qui, par ailleurs, a le mérite de favoriser la projection vocale.

Die Walküre à Bayreuth : Wotan endort Brünnhilde au troisième acte, et Schwarz le public au second

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Après un prologue relativement neutre, les limites de la relecture de la vision de Valentin Schwarz sont désormais évidentes. Dans la fosse, Simone Young continue d'impressionner.

D'un point de vue esthétique, l'on reste ici dans les décors froids et impersonnels déjà disposés lors de L'Or du Rhin celui du deuxième acte n'est après tout que la même pièce que pour les deuxième et quatrième scènes du prologue, pivotées à 90 degrés –, avec une accentuation sur le glauque pour la tanière de Hunding. Du point de vue de l'orthodoxie dramaturgique, il est difficile de voir comment justifier le fait que Sieglinde soit déjà enceinte – on suppose donc de Hunding – ou encore pourquoi Wotan tente de violer Sieglinde au deuxième acte.

Concernant la direction d'acteurs, on note une gestion particulièrement réussie de la représentation de l'épuisement des jumeaux au deuxième acte, ainsi que de la solitude suivant les adieux dans le troisième ; il est alors d'autant plus dommage de voir Fricka arriver avec une bouteille de rouge une fois ces derniers achevés. Adieu également à la lance, remplacée par un pistolet qui semble être le nouveau joker dramaturgique de cette tétralogie. Pour autant, cette vision pourrait encore recevoir l’adhésion, ou du moins la clémence de davantage de spectateurs, s'il ne se diffusait pas une sourde sensation d'ennui au deuxième acte, de la deuxième à la quatrième scène. Sentiment visiblement partagé, comme en témoignent les séries de quintes de toux dans le Festspielhaus – pourtant habituellement rarissimes –, indicateur toujours fiable pour mesurer le degré de concentration d'un auditoire.

En Sieglinde, Jennifer Holloway déploie son timbre large et sa tessiture dramatique, et forme un duo particulièrement équilibré avec le Siegmund – fort applaudi – de Michael Spyres, même si l'accent est davantage mis chez elle sur l'intensité dramatique que sur la musicalité ; étonnamment, elle est à deux reprises recouverte par la masse orchestrale. Ce dernier fait toujours état d'un timbre involontairement grossi par la prononciation de la langue de Goethe ; mais se distingue par l'excellence de ses decrescendos ainsi que par la gestion toute en finesse des notes longues. L'intensité et le niveau global de son interprétation du final du premier acte lui vaudront d'ailleurs une ovation dès le premier tomber de rideau. Pour clore le trio des humains, Vitalij Kowaljow campe un Hunding visuellement aussi effrayant que sa cahute, mais fait état d'un timbre chaud et d'une bonne musicalité dans les phrases longues, nonobstant quelques problèmes de justesse.

À Bayreuth, des Meistersinger figuratifs et bicéphales

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Ni huées ni vrai triomphe pour la nouvelle production des Maîtres Chanteurs signée par Matthias Davids, alors que Daniele Gatti retrouve la fosse du Festpielhaus.

Une question frémissait sur les lèvres de moult habitués du Festival en ce soir de première, comment succéder au bijou de relecture qu’avait offert Barrie Kosky en 2017 ? La réponse que beaucoup pressentaient fut donc bien d’en prendre le contrepied. Si Matthias Davids compte à son pedigree plusieurs mises en scènes lyriques, le cœur de son expertise demeure toutefois la comédie musicale, genre jusqu’ici peu réputé pour ses multiples niveaux de lectures et son goût de la revisite. Ainsi que le dira l’intéressé lui-même, fournir une analyse de la vie et/ou de l’idéologie wagnérienne ne l’intéresse pas. Seul compte donc pour lui le livret comique écrit par Wagner. Avec un accent mis sur les ambivalences des personnages. Ainsi, guère de folie ici, si ce n’est une entorse notable au livret à la toute fin de l’ultime aria d’Hans Sachs, durant lequel Walther refuse finalement le titre de Meistersinger à l’initiative d’Eva avant de s’enfuir avec elle.

Quelle place donc pour la querelle entre traditionalisme et créativité individuelle ? Le premier tableau en aura certainement effrayé plus d’un avec un Walther von Stolzing en tenue moderne face à une procession intégralement vêtue à la mode calviniste sauce 19ème siècle, tout en nuances de gris. Fort heureusement le manichéisme sera par la suite moins crasse. Ce qui surprendra surtout dans la proposition visuelle de Davids est l’alternance entre des décors à mi-chemin entre l’expressionnisme allemand et les cartoons américains des années 50 -escalier menant à l’église tout en perspective forcée pour la première scène du premier acte, ville de Nuremberg avec ces maisons sens dessus dessous dans le second acte- et les tableau nettement plus figuratifs -intérieurs de l’église dans le reste du premier acte aux allures d’amphithéâtre bavarois, échoppe d’Hans Sachs durant les 4 premières scènes du troisième acte . C’est finalement le kitsch qui l’emporte in fine dans des célébrations de la Saint-Jean au raffinement bien bavarois, avec un double supplément feria basquaise et midsommar suédois ; durant lesquelles une vache gonflable géante, supposée souligner l’absurdité du concept de devoir épouser le vainqueur d’un concours de chant- trône au-dessus du plateau. Notons également une fort bonne utilisation des passages instrumentaux aux fins comiques, notamment lors de l’arrivée de Beckmesser dans l’échoppe d’Hans Sachs.

Ensevelie dans un bric à brac lugubre, La Vestale sauvée par le chant à l’Opéra de Paris

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« Je suis venue parce que j’aime le morbide » confie une adolescente à l’entrée. Elle a dû être déçue. D’abord, parce que la musique altière où se love un chant large et spianato dégage une insolente énergie vitale. Ensuite, parce que sur le lieu même où fut emprisonné le marquis de Sade en 1785, la mise en scène manque paradoxalement d’ imagination.

Sans doute désemparée devant cet opéra romain-napoléonien, la metteur en scène Lydia Steier négligeant l’histoire de France au profit de la sienne - anglo-saxonne- , explique  avoir cherché des idées du côté de l’Iran puis des Mormons pour, finalement, se tourner vers une dystopie  américaine « La servante écarlate » qu’elle a épicée de  nazis, fascistes franquistes, pénitents cagoulés, soldats à kalachnikov.

Lorsque La Vestale, Tragédie lyrique en 3 actes de Gaspare Spontini sur un livret  d'Étienne de Jouy, parut sur la scène de l’Académie Impériale de Musique, le 15 décembre 1807, elle fut accueillie avec des transports d’enthousiasmes. Wagner l’admirait, Berlioz également. Elle resta en faveur tout le siècle. Maria Callas s’empara du rôle en 1954. Récemment, une version orchestrale rutilante dirigée par Christophe Rousset au Théâtre des Champs-Élysées a permis d’apprécier « sur pièce » une partition-charnière qui hésite entre Gluck et Chérubini, entre l’épure, l’émotion et le grandiose.

John Nelson dirige Haendel

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Georg Friedrich Haendel (1685-1759) : Messiah. Lucy Crowe, soprano ; Alex Potter, contre-ténor ; Michael Spyres, ténor ; Matthew Brook, basse ; The English Concert & Choir, John Nelson, direction. 2023. Livret en anglais, français et allemand. Erato. 5054197741609. 

La célèbre « Carmen » revisitée par Calixto Bieito revient au Liceu

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Le Liceu a voulu rendre hommage à Luis López Lamadrid, récemment disparu et qui fonda en 1987 le désormais célèbre Festival de Peralada dans la Costa Brava catalane. Un lieu où il fallait être, mais presque plus « y paraître » … et qui ouvrait en 1999 sa saison d’opéra avec une Carmen mise en scène par un jeune homme de théâtre du nom de Calixto Bieito. La réputation de provocateur qui l’a suivi depuis est, à mon humble avis, quelque peu surfaite et s’inscrit plutôt dans le mouvement des artistes qui ont œuvré depuis le monde de la culture à la chute du régime franquiste et au démontage de ses mythes fondateurs basés sur le catholicisme conservateur, ultramontain, et la force militaire sans mesure. Par exemple, le grand taureau publicitaire est clairement emprunté au film-icône de Bigas Luna « Jamón, jamón » de 1992, où une délicieuse débutante dénommée Penélope Cruz se laissait bercer dans un décor identique par les assiduités de ce merveilleux acteur qui est Javier Bardem. Il faut aussi citer ce farouche antifranquiste et génie mal connu qui est Fernando Arrabal parmi les artistes qui ont précédé la « provocation » de Bieito. En 1985, Arrabal mettait en scène La vida breve de Manuel de Falla à Liège -un ouvrage dont les concomitances avec Carmen ne sont pas suffisamment mises en relief- dans un décor de vielles voitures à la casse et de volcans. Les « Mercedes » cabossées des trafiquants de Bieito ont là un précurseur avoué ou peut-être inconscient… Le succès international de cette production peut également surprendre car la plupart de ses éléments visuels sont directement inspirés des dernières années de ce triste régime et d’une laideur ambiante très caractéristique de sa propre décadence sociale. Les quelques ébats sexuels qu’on esquisse ou la présence d’un danseur nu dans la pénombre suscitent néanmoins encore des chuchotements parmi le public… Le fait d’emmener l’action du florissant port de la Séville de Mérimée / Meilhac et Halévy vers la frontalière Ceuta et ses trafics en tout genre, avec sa Légion étrangère (qui contribua tellement au succès et à la durabilité du coup d’état militaire), avec ses gardes civils peu scrupuleux, est très lisible pour qui a connu ce régime disparu en 1978, mais pourrait sembler flou à un public moins ciblé. Parmi les points forts du travail scénique, il faut citer les mouvements des chœurs : agiles, ils sont déployés en un clin d’œil et animent le plateau avec une vivacité gratifiante. Dirigés par Pablo Assante, leur performance musicale est franchement splendide dans les moments d’éclat, même si quelques moments de flou se sont pointés dans le difficile « Écoute compagnon ». Brillants et précis, aussi, les nombreux enfants du chœur de Granollers Amics de l’Unió, même si leur culture d’un son, quelque peu acide, n’est pas la meilleure parmi les groupes de maîtrise catalans.

Turandot impériale sous la direction d’Antonio Pappano.

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Giacomo Puccini (1858-1924) : Turandot. Sondra Radvanovsky, Turandot ; Jonas Kaufmann, Calàf ; Ermonela Jaho, Liu ; Michèle Pertusi, Timur ; Mattia Olivieri, Ping ; Gregory Bonfatti, Pang ; Siyabonga Mofidian, Pong ; Michael Spyres, Altoum. Orchestra e Coro dell Accademia Nazionale di Santa Cecilia - Roma, Antonio Pappano. 2022. Livret en anglais, allemand et italien. Texte chanté en italien - Traduction en : allemand, anglais et français. 2 CD  Warner. 5054197406591

« Torrents de plaisirs, fruits de délices », une nouvelle version de référence pour Theodora de Haendel

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George Frederic Haendel (1685-1759) : Theodora. John Chest,  Valens ; Paul-Antoine Benos-Djian, Didymus ; Michaël Spyres, Septimus ;  Lisette Oropesa, Theodora ; Joyce DiDonato, Irene ; Massimo  Lombardi, A Messenger. Il Pomo d’Oro, Maxim Emelyanychev. 2022.  Livret en anglais, français, allemand. Texte chanté en anglais. 3 CD Erato. 5054197177910 

Magistrale Messa Di Gloria de Rossini par Antonio Pappano

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Gioachino Rossini (1792-1868) : Messa di Gloria pour solistes, chœurs et orchestre. Eleonora Buratto, soprano ; Teresa Iervolino, mezzo-soprano ; Lawrence Brownlee et Michael Spyres, ténors ; Carlo Lepore, basse. Orchestra e coro dell’Accademia Nazionale di Santa Cecilia, Antonio Pappano. 2022. Livret en  : allemand, anglais et français. 61’10. Warner Classics. 5054197234521. 

Idomeneo, Re di Creta à Aix : colossal et mythologique, mais ?

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La production aixoise de cet opéra de Mozart suscite une réflexion bienvenue nourrie de l’expérience concrète vécue dans ce lieu mythique qu’est l’Archevêché. Pour Satoshi Miyagi, le metteur en scène japonais, le théâtre moderne s’est enfermé dans une impasse en faisant des personnages et de leurs interprètes des êtres « grandeur nature », « de la même taille que le spectateur dans la salle ». On est dans « le fait-divers », on ne peut plus avoir « un point de vue ʺdivinʺ sur l’œuvre, sur l’ordre du monde, sur les questions de savoir comment l’Histoire s’est faite ». L’opera seria de Mozart lui a semblé particulièrement bienvenu pour nous reconfronter « au colossal et au mythologique ».

Troie a été détruite. Ilia, princesse troyenne, est recluse chez l’un des vainqueurs, Idoménée, roi de Crète. Elle aime Idamante, son fils. On annonce la mort d’Idoménée. Leur amour serait donc possible ? Sauf qu’Idoménée a survécu parce qu’il a promis aux dieux de sacrifier la première personne qu’il rencontrerait. Ce sera son fils ! Qu’Elettra, jalouse d’Ilia, aime aussi. Tout va évidemment se compliquer… 

Les héros que découvre le spectateur lui apparaissent juchés sur des sortes de hautes tribunes en triangle, aux parois comme tissées en fils d’araignées, mus par des êtres humains qui y sont enfermés. Des héros donc qui, comme posés sur des colonnes, ont retrouvé une dimension « colossale et mythologique ». Ainsi perchés, ils vont s’affronter, sans presque jamais se regarder : c’est aux dieux qu’ils rendent des comptes. Quant aux « hommes de peine », ils sont en quelque sorte la commune humanité, celle qui est sempiternellement la victime des conflits, des décisions de ces « grands »-là. 

Extase et ravissement, Theodora de Haendel au Théâtre des Champs-Elysées

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Pour son 25e oratorio, Haendel s’écarte des sujets bibliques pour s’intéresser au martyr de Theodora et Dydimus relaté en 1687 par Robert Bayle. Le récit des persécutions chrétiennes sous Dioclétien (302-305 ap. J.C.) nous est parvenu à travers le Second Livre des Vierges de Saint Ambroise. L’influence de Corneille y transparaît également. A sa création, l’oratorio pour lequel l’auteur avait une secrète prédilection est dédaigné, et les trois représentations des 16, 21 et 23 mars 1750 rapportent à peine le tiers des recettes de Saul ou Judas Maccabaeus. Haendel lui-même aurait confié à son librettiste Thomas Morelle : « Les juifs ne viendront pas (comme à Judas) parce que c’est une histoire chrétienne ; et les dames ne viendront pas non plus parce que c’est une histoire vertueuse ».

Pourtant, selon le biographe Jean Gallois, le livret s’avère « l’un des meilleurs dont Haendel ait pu disposer, offrant au-delà des personnages devenu symboles, une construction extrêmement diversifiée dans le développement des scènes ». En effet, au fil d’une intrigue à première vue assez linéaire, la tragédie va s’organiser d’une manière complexe pour atteindre, après diverses métamorphoses, la résolution de conflits publics et intimes.

Mitridate à la Philharmonie de Paris

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Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Mitridate Re Di Ponto. Michael Spyres, Mitridate ;   Julie Fuchs, Aspasia ;  Sabine Devieilhe, Ismene ;  Elsa Dreisig, Sifare ;  Paul-Antoine Benoit-Djian, Farnace ;  Cyrille Dubois, Marzio ; Adriana Bignagni Lesca, Arbate. Les Musiciens du Louvres, Marc Minkowski. 2021- Livret en français, anglais, allemand - Texte chanté en italien. 3 CD ERATO 0190296617577

Michael Spyres : un virtuose unique

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Baritenor. Michael Spyres .Airs de Mozart, Méhul, Spontini, Rossini, Adam, Donizetti, Verdi, Thomas, Offenbach, Wagner, Leoncavallo, Lehar, Ravel, Orff, Korngold. Orchestre philharmonique de Strasbourg, direction : Marko Letonja. 2021. Notice de présentation en anglais, français, allemand.  84’30.  Erato. 0190295156664.

Amici e rivali : Lawrence Brownlee et Michael Spyres brillent dans Rossini

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Gioacchino Rossini (1792-1868) :  Airs et ensembles extraits de Il barbiere di Siviglia, La donna del lago*, Elisabetta, regina d’Inghilterra, Otello*°, Ricciardo e Zoraide°, Le siège de Corinthe*, Armida°Lawrence Brownlee, Michael Spyres (ténors), Tara Erraught*(mezzo-soprano), Xabier Anduaga (ténor). I Virtuosi Italiani, Corrado Rovaris .2020 - Textes de présentation en anglais, français et allemand -79’02 -Erato 0190295269470

Le Postillon de Lonjumeau d’Adolphe Adam, éblouissante première en DVD

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Adolphe ADAM (1803-1856) : Le Postillon de Lonjumeau, opéra-comique en trois actes. Michael Spyres (Chapelou/Saint-Phar) ; Florie Valiquette (Madeleine/Madame de Latour) ; Franck Leguérinel (Le Marquis de Corcy) ; Laurent Kubla (Biju/Alcindor) ; Michel Fau (Rose) ; Yannis Ezziadi (Louis XV) ; Julien Clément (Bourdon) ; Chœur Accentus ; Orchestre de l’Opéra de Rouen Normandie, direction Sébastien Rouland. 2019. Notice en anglais et en français. Synopsis en anglais et en français. Sous-titres en français, anglais, allemand, japonais et coréen. 137.00. Naxos 2.110662. Aussi disponible en Blu Ray.

La Damnation de Faust avec Joyce DiDonato et Michael Spyres. 

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Hector Berlioz (1803-1869) : La Damnation de Faust. Joyce DiDonato, Marguerite ; Michel Spyres, Faust ; Nicolas Courjal, Méphistophélès ; Alexandre Duhamel, Brander. Coro Gulbenkian, Les Petits Chanteurs de Strasbourg-Maîtrise de l’Opéra national du Rhin, Orchestre philharmonique de Strasbourg, John Nelson. 2019-Livret en : français, anglais et allemand-Texte chanté en français, traduction en allemand et anglais. 58’46’’ et 68’34’’- 2 CD et 1 DVD bonus Warner-019029417353

Benvenuto Cellini ouvre la saison des 250 ans de l’Opéra Royal de Versailles

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Benvenuto Cellini de Hector Berlioz, présenté en version de concert, était l’une des productions les plus remarquées du Festival Berlioz qui fêtait le 150e anniversaire de sa mort. La production est passée par Allemagne et le Royaume-Uni avant d’arriver à l’Opéra Royal de Versailles le 8 septembre dernier. Berlioz à Versailles ? Pour un théâtre plutôt spécialisé dans la musique baroque, la présence de cette œuvre est quelque peu surprenante, bien que La Damnation de Faust y ait déjà été à l’affiche. Mais il y a bien une raison à cette programmation. L’opéra a été présenté dans un magnifique décor de Pierre-Luc-Charles Ciceri (1782-1868), peintre et décorateur de théâtre, auteur de nombreux décors spectaculaires pour La Muette de Portici d'Auber, Robert le Diable et Le Prophète de Meyerbeer, Guillaume Tell de Rossini ou encore Hernani de Victor Hugo (lors de la fameuse bataille) et bien d’autres opéras et théâtres. Datant de 1837, récemment restaurée, la toile peinte du « Palais de marbre rehaussé d’or » et ses châssis ont été construits à l’occasion de la création, la même année, du musée de l’Histoire de la France par le roi Louis-Philippe au Château de Versailles. Il s’agit de l’un des seuls décors de grande dimension de cette époque conservés tels quels ; il est spécialement remonté pour quelques semaines seulement. Berlioz a très certainement dirigé un concert sur la même scène, le dimanche 29 octobre 1848, devant ces splendides éléments à perspective renforcée.

A Genève, un chef et un soprano pour Il Pirata

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Depuis plusieurs années, le Grand-Théâtre de Genève propose, une fois par saison, un ouvrage lyrique en version de concert. A été choisi, cette fois-ci, Il Pirata, le troisième opéra et le premier succès de Vincenzo Bellini. Pour rendre justice à cette partition difficile, il faut d’abord un chef de théâtre : pour la première fois l’on a fait appel au maestro milanais Daniele Callegari qui collabore avec l’Orchestra Filarmonica Marchiagiana, débutant aussi en ce lieu, en montrant d’emblée ce que signifie être une formation lyrique sachant se mettre en seconde place lorsque le chant l’exige. Quelle leçon pour les instrumentistes qui oeuvrent d’habitude dans cette fosse ! Ici, la baguette assouplit le phrasé pour ‘avancer’ constamment et user du rubato avec un geste clair que suivent aisément tant les divers pupitres que le Chœur du Grand-Théâtre de Genève, préparé par Alan Woodbridge ; et même un ritenuto approprié permet à la voix de soprano d’exécuter l’insidieux ‘passagio’ vocalisé sur « scoppia il cor » dans le Premier Finale.

Résurrection d'un opéra gothique ?

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Michael Spyres (Rodolphe), Marion Lebègue (la Nonne), Chœur Accentus © Pierre Grosbois

La Nonne sanglante de Charles Gounod
Un opéra gothique ? Courant littéraire né à la seconde moitié du XVIIIème siècle en Angleterre (Le Château d'Otrante, de Walpole, Les Mystères d'Udolphe, de Radcliffe), le roman gothique (ou frénétique) influença fortement le romantisme naissant, en littérature bien sûr (Mary Shelley, Hugo, Poe, Maturin), en peinture (Friedrich, Füssli) mais aussi en musique : Der Freischütz, de Weber (1821) ou Robert le Diable, de Meyerbeer (1831) en ressortent de manière indéniable.

La crème du chant contemporain dans un opéra majeur

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Hector BERLIOZ
(1803 - 1869)
Les Troyens
Marie-Nicole LEMIEUX (Cassandre), Joyce DiDonato (Didon), Michael SPYRES (Enée), Stéphane DEGOUT (Chorèbe), Philippe SLY (Panthée), Nicolas COURJAL (Narbal), Cyrille DUBOIS (Iopas), Mariane CREBASSA (Ascagne), Hanna HIPP (Anna), Stanislas de BARBEYRAC (Hylas, Hélénus), Jean TEITGEN (Mercure, l'Ombre d'Hector), Solistes, Les Choeurs de l'Opéra national du Rhin, Badischer Staatsopernchor, Choeur philharmonique de Strasbourg, Orchestre philharmonique de Strasbourg, dir.: John NELSON
2017- Live - 4CD : 59' 25'' (acte I), 71' 50'' (actes II et III), 53' 11'' (acte IV) et 50' 34'' (acte V), 1 DVD : 85' - Textes de présentation en français, anglais et allemand - Livret en français et en anglais - chanté en français - Erato 0190295762209

Christophe Rousset fait ses débuts au Royal Opéra

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Mitridate

Michael Spyres (Mitridate) (c) ROH / Bill Cooper

Pour seulement quatre spectacles, le Royal Opera a mis à l'affiche « Mitridate, re di Ponte », l’opera seria que Mozart écrivit à l'âge de quatorze ans. Il s’agit d’une reprise du spectacle conçu en 1991 par Graham Vick (décors et costumes Paul Brown, lumières Nick Chelton, chorégraphie Ron Howell).