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Lukas Geniušas et Esa-Pekka Salonen : rendez-vous de dernière minute

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Surprise par le fâcheux changement de programme, je retrouve mon chemin habituel de la Philharmonie de Paris. Mais quel bonheur de retrouver enfin le pianiste russo-lituanien Lukas Geniušas. Après ses multiples passages à Paris, dont certains n’ont pas eu un écho suffisant dans la presse, il a su braver son chemin jusqu’à la grande salle Pierre Boulez.

Bien évidemment, ce changement de programme a privé le public du 3e Concerto de Rachmaninov, programmé préalablement. On ne pouvait pas le remplacer par un concerto plus différent. Et oui, nous avons eu droit à une autre version du Concerto en sol de Maurice Ravel. Quoiqu’il en soit, Geniušas a choisi de ne pas refaire le monde. Son Ravel a dévoilé le visage d’un tout autre pianiste qu’on a l’habitude d’entendre depuis le Concours Chopin en 2010. Il serait injuste de qualifier son Ravel de « peu convaincant. » Disons plutôt que ce répertoire, visiblement pas encore sa tasse de thé, est encore en pleine mutation artistique. Accompagné par Esa-Pekka Salonen, Geniušas a fondu dans la masse et le timbre de l’Orchestre de Paris. Bien évidemment, cela a plutôt montré la qualité d’écoute du pianiste, l’écriture orchestrale étant d’une virtuosité extrême. Cependant, dès son grand passage en soliste (Meno vivo) on sentait que l’orchestre et le soliste n’avaient plus tout à fait réglé la question du dosage des rubatos et des libertés stylistiques. Par rapport au léger décalage dans les syncopes du pianiste, la descente timbrique bien prononcée de la petite flûte, de la clarinette en mi bémol et de la trompette était presque trop gershwinnienne. Même s’il manquait de folie (notamment dans la montée redoutable du piano avant le retour en sol majeur) ou, au contraire, de précision dans les gammes entre le piano et l’orchestre dans le Presto, c’est dans le deuxième mouvement Adagio assai qu’on souhaitait être pleinement servi par la béatitude musicale. On en avait pleinement son compte après avoir retrouvé la maitrise géniale de Geniušas.

Klaus Mäkelä dirige l’Orchestre de Paris pour la réouverture de la Philharmonie de Paris

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Il y a des concerts qui marquent à jamais. Celui du 9 juillet en est un. Cette date, celle de la réouverture de la Philharmonie de Paris depuis le début du confinement, était également la première apparition du jeune chef finlandais Klaus Mäkelä (né en 1996), le prochain  directeur musical de l’Orchestre de Paris.

L’annonce, le 18 juin dernier, du nom de Klaus Mäkelä a créé la surprise générale. Au cours de la saison 2019-20 qui s’est malheureusement terminée trop tôt, l’Orchestre a invité plusieurs chefs « pour voir » qui pourrait prendre la tête de la phalange parisienne après le départ de Daniel Harding en août dernier. Le Finlandais n’était pas en lice, il n’avait d’ailleurs pris la baguette qu’une seule fois devant cet orchestre, les 12 et 13 juin 2019. Mais ces soirées avaient fait sensation et on le considérait déjà comme une future star de la direction. Si son nom fut une surprise, la nouvelle a été accueillie avec enthousiasme, à commencer par les musiciens de l’orchestre qui étaient, dit-on, unanimes face à cette décision. Il prendra ses fonctions en septembre 2022 mais, dès la rentrée prochaine, il entamera sa collaboration en tant que conseiller musical. Le concert du 9 juillet a montré à quel point cette collaboration sera bénéfique.

Ravel au piano et à l'orchestre avec Javier Perianes et Josep Pons

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Maurice RAVEL (1875-1937) : « Jeux de miroirs » : Alborada del gracioso, pour orchestre ; Le Tombeau de Couperin, 6 Pièces pour piano ; Concerto pour piano et orchestre en sol majeur ; Le Tombeau de Couperin, suite d’orchestre ; Alborada del gracioso, pour piano. Javier Perianes, piano ; Orchestre de Paris, direction : Josep Pons. 2019. Livret en français, anglais et espagnol. 81.05. Harmonia Mundi HMM 902326.

Paavo Järvi dirige Sibelius, l’intégrale définitive ?

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Jean Sibelius (1865-1957) : Intégrale des symphonies. Orchestre de Paris, Paavo Järvi. 2012-2016. Notice en français, anglais et allemand. 1 coffret de 3CD RCA. 19075924512.

Le titre de cette chronique est en effet provocateur ! La variété et l’immense qualité des intégrales des symphonies consacrées au géant finlandais font de Sibelius l’un des compositeurs les mieux servis au disque. Cependant, force est de constater que Paavo Järvi revisite complètement l’approche de ces symphonies.

Cri de l'âme

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Francis POULENC (1899-1963)
Gloria, Litanies à la Vierge noire - Stabat Mater

Patricia PETIBON, soprano, Choeur de l'Orchestre de Paris, dir. Lionel SOW, Orchestre de Paris, dir. Paavo JÄRVI
2013-64'09- Présentation et textes en anglais, français, allemand-chanté en latin et français- DG 479 1497