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(Victor) Frankenstein : drôle, attendrissant et philosophique

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Le mardi 7 mai, à la salle Fiocco des ateliers de la Monnaie, se tenait la première de (Victor) Frankenstein par la compagnie des Karyatides. Leur crédo : « Révisez vos classiques ! ». Une adaptation moderne du roman Frankenstein ou le nouveau Prométhée de Mary Shelley de 1818, mélangeant musique, théâtre, marionnettes et sound design.

La salle Fiocco, intimiste par sa taille modeste, invite le spectateur à s’asseoir une heure devant une histoire que tout le monde connait : celle de Victor Frankenstein et sa fameuse créature avec laquelle il a voulu défier la mort en créant la vie. Pourtant, cette réécriture offre une perspective nouvelle à l’histoire.

La scène, composée de seulement quelques meubles, fait voyager le public à travers une temporalité non linéaire, entrecoupée d’interventions du passé et du présent. La pièce s’ouvre sur un Victor Frankenstein mourant qui enregistre son testament. Ce dernier, qu’on devine névrosé par une vie incroyable, prévient les potentiels auditeurs par un : « Ne vous approchez pas du feu ! Je répète, ne vous approchez pas du feu ! J’ai payé si cher… ».